Une simple toux sèche peut être un signe d’asthme, qui est une maladie chronique. Mieux vaut consulter si vous avez un doute. En effet, lorsqu’il n’est pas pris en charge, l’asthme peut mener à des complications parfois sévères. Comment reconnaître l’asthme chez l’adulte ? Pourquoi est-il sous-diagnostiqué ? Les réponses.
Contrairement aux idées reçues, l’asthme peut débuter à l’âge adulte et même chez la personne âgée. Dans ce dernier cas de figure et faute de diagnostic, l’asthme peut s’aggraver. Une toux sèche chronique doit mettre la puce à l’oreille.
L’asthme, une maladie sous-diagnostiquée chez l’adulte
L’asthme est une maladie pulmonaire chronique due à une inflammation des voies respiratoires. Elle est responsable d’une obstruction bronchique (liée à un œdème, une contraction des muscles bronchiques et à une sécrétion de mucus). Toux, crises d’asthme ou encore gêne respiratoire caractérisent la maladie.
L’asthme touche environ 4 millions de personnes en France menant dans les cas graves à des hospitalisations voire à des décès (environ 1000 décès chaque année).
Malheureusement, l’asthme est une maladie sous-diagnostiquée lorsqu’elle apparaît tardivement au cours de l’âge adulte. L’incidence de l’asthme de l’adulte est estimée à 160 nouveaux cas pour 100 000 habitants, par an. Or, c’est chez l’adulte et en particulier chez le patient âgé que l’asthme est particulièrement dévastateur.
Les patients asthmatiques âgés de plus de 65 ans montrent en effet un risque d’hospitalisation doublé par rapport aux jeunes et accumulent deux tiers de la mortalité liée à l’asthme (1).
La vulnérabilité des patients mais aussi l’insuffisance de diagnostic pendant l’âge adulte, donc l’absence de traitement pendant plusieurs années, expliquent ces chiffres.
Si vous avez des symptômes évocateurs d’asthme, réalisez une téléconsultation afin d’obtenir des réponses immédiatement.
Pourquoi déclenche-t-on de l’asthme à l’âge adulte ?
Vous l’avez compris, contrairement aux idées reçues, l’asthme peut se déclencher chez le patient adulte, y compris après 50 ans.
La première raison est qu’il existe des allergies respiratoires qui affectent certains individus tardivement. Ceci augmente par conséquent le risque de développer un asthme tardif ;
Ajoutons que chez l’adulte, l’apparition tardive de l’asthme n’est d’origine allergique que dans 50% des cas (1). D’autres facteurs ont été associés au développement de l’asthme de l’adulte comme le tabagisme, certains polluants et médicaments ou encore les infections des voies aériennes ;
Enfin, les bouleversements hormonaux comme la ménopause chez la femme ont un impact sur la santé des poumons. Résultat, il y a deux fois plus de personnes âgées de 55 ans qui souffrent d’asthme que de personnes de 45 ans.
Si vous avez des symptômes évocateurs d’asthme, réalisez une téléconsultation afin d’obtenir des réponses immédiatement.
Comment savoir si j’ai de l’asthme ?
Beaucoup de personnes ne savent pas qu’elles sont asthmatiques. En effet, la plupart des adultes ne présentent pas de crises d’asthme. Néanmoins d’autres symptômes doivent pousser à consulter comme :
- une gêne respiratoire ;
- une respiration sifflante ;
- un essoufflement au moindre effort ;
- une toux sèche et quinteuse (surtout la nuit) : classiquement, l’asthmatique qui s’ignore, c’est l’adulte qui tousse toute l’année et surtout la nuit;
- une sensation d’oppression thoracique ou de manque d’air (notamment dans des lieux clos comme l’ascenseur) ;
- des épisodes de bronchites à répétition.
Des signes parfois renforcés à l’arrivée des pollens
Dans 70% des cas, l’asthme est d’origine allergique. Il peut être déclenché par l’inhalation involontaire d’allergènes comme les pollens au moment du printemps et de l’été.
L’asthme allergique se manifeste par une toux stridente par accoups incoercibles en période de pollens. Lors d’une marche ou d’un entraînement en plein air, l’asthmatique a la sensation de manquer d’air, il peut avoir des vertiges voire un sentiment de malaise.
Si vous avez des symptômes évocateurs d’asthme, réalisez une téléconsultation afin d’obtenir des réponses immédiatement.
Comment est établi le diagnostic ?
En cas de signes évocateurs, il est conseillé d’en parler à votre médecin traitant ou de réaliser une téléconsultation.
L’examen clinique (pendant lequel le médecin écoutera votre souffle et votre coeur) met le médecin sur la voie. Un débitmètre permet d’établir une première évaluation.
Afin de poser le diagnostic, une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) est nécessaire (comprenant une spirométrie). La spirométrie consiste à souffler pendant 6 secondes dans un spiromètre (avec une pince sur le nez) afin de mesurer le souffle.
Si vous avez des symptômes évocateurs d’asthme, réalisez une téléconsultation afin d’obtenir des réponses immédiatement.
À quels traitements s’attendre ?
Le traitement comporte deux volets:
- un traitement de fond, à base de bronchodilatateurs de longue durée d’action et de corticoïdes inhalés
- un traitement de la crise (qui chez l’adulte se manifeste souvent par de la toux) par salbutamol (Ventoline) qui est souvent associé à des corticoïdes inhalés et des antileucotriènes.
En cas d’asthme sévère, des traitements de fonds (anti-Ige ou biothérapie) sont envisagés. Des corticoïdes par voie orale sont aussi parfois prescrits pour des durées limitées.
L’éducation thérapeutique est essentielle pour limiter la survenue des crises.
La kinésithérapie respiratoire peut être prescrite en cas de bronchites répétées.
Enfin, la prise en charge des allergies respiratoires est indispensable. Des précautions sont à prendre au quotidien pour éviter les allergènes respiratoires. Un traitement par anti histaminiques voire par désensibilisation peut être envisagé.
Si vous présentez des symptômes évocateurs d’asthme, vous pouvez demander une téléconsultation afin d’obtenir des réponses à vos questions.
1 : Asthme à début tardif, Adam Ogna , Laurent P. Nicod, 2011 Rev Med Suisse
2 : Exacerbation asthmatique chez l’adulte : prise en charge aux urgences, Rev Med Suisse, Aurine Billen & al., 2023.
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